Histoire de la commune de Venerque
Les informations présentées ci-après ont été extraites du livre de M. Tuffery.
Aux origines
Le nom de Venerque semble avoir pour origine dans les deux mots : bene et arx : lieu bien défendu, fut sûrement habité dès les premiers siècles de l’humanité.
Au siècle dernier, le Docteur Jean Baptiste Noulet, enfant de Venerque et premier directeur du Muséum de Toulouse, découvrit tout à côté des ossements d’homme fossile, ainsi que sur le site lui-même, de nombreuses haches de pierres et divers instruments de fer, utilisé par l’humanité primitive.Plus récemment, sur le plateau de la Trinité où s’élevait jadis un couvent des Trinitaires, furent découverts des bijoux grossiers et des poteries datant de l’âge de fer. Enfin au début de ce siècle, sur le plateau du Mont-Frouzi fut découvert un cimetière de guerriers Mérovingiens, tués là (en patois Froustits : écrasés) au cours d’une bataille livrée sur le coteau qui en a par son nom, perpétué le souvenir.
Historiquement, on rencontre pour la première fois le nom de Bénerque dans le registre des abbayes de France établi en 818 par Charles le Chauve. Donc sous Charlemagne, l’abbaye St Pierre de Venerque existait déjà avec sa chapelle à l’emplacement de l’église actuelle.
Du XIVème au XVIème siècle
Par la suite, après plusieurs siècles sur lesquels nous ne possédons aucun document, le premier Seigneur de Venerque connu est : Guillaume de Falgar qui de 1268 ou il en prit possession garda la seigneurie à ses descendants qui la conservèrent jusqu’en 1532.
Durant cette période ; en 1316 fut fondée la léproserie des Peyrousés avec son Hôpital.
En 1362, Innocent VI nomma prieur de l’abbaye Hugues de St Martial cardinal de Ste Marie du Portique.
En 1474, les habitants de Venerque reçoivent la charte des libertés à l’occasion du partage de la seigneurie entre les Falgar et le seigneur Plaigne.
Enfin en 1497 est fondée à Venerque la confrérie de St-Phébade, évêque d’Agen, dont le corps fut volé et transféré à l’abbaye de Venerque par les moines bénédictins. La chasse en cuivre du XIIIe siècle est toujours ici.
En 1532, Roger d’Espagne, baron de Montespan, achète aux Falgar leur part de seigneurie, mais la gardera peu de son temps.
Simon de Lancefoc rachète cette part et celle des Paigne et devient le seul seigneur. Il fait construire le château féodal en face l’église, mais meurt en 1550 sans postérité.
La seigneurie est alors achetée momentanément par J.F. Brun, il ne la gardera que dix ans.Jean de Mansencal, ancien président du parlement de Toulouse se rend acquéreur de la seigneurie. Cette famille la conservera jusqu’en 1712. Les Mansencal verront Venerque prise en 1570 par l’amiral de Coligny, qui fit ensuite fortifier les remparts Nord par où il avait pu pénétrer facilement dans la ville. Le duc de Ventadour, lieutenant du Roi, la reprend en 1595 et fait raser le rempart de Coligny. En effet, pour prendre Venerque il avait dû contourner et passer par surprise la Hyse au quartier qui depuis lors garda le nom «du Duc».
Venerque du XVIIIème au XXème siècle
Gendre du dernier des Mansencal, Jean-Pierre d’Assezat, conseiller au Parlement de Toulouse, devient en 1712 seigneur de Venerque, il partagera la seigneurie avec les Polastron de la Hilière. Ces deux familles la conserveront jusqu’à la Révolution.
Si de 1789 à 1793, il y eut des troubles à Venerque, cela fut surtout du au passage fréquent de matelots toulousains qui accostaient au port de Venerque, sur l’Ariège, tout près de l’endroit où les Orpailleurs venaient l’été dresser leurs tentes.
Le calme revenu, les maires de l’époque et leurs successeurs : Sengely, Mailhol, De Ginisty, Guilhem, plus récemment Pourciel, avant la guerre, qui préconisa son expansion, eurent à cœur de doter Venerque de tout le confort public qui en fait un site apprécié des connaisseurs.
L’abbé Jean Barthes, curé de Venerque dans les années 1875, ami de François Coppée qui venait souvent ici, chanta dans son livre «Autour du Clocher» tout ce qui dans le terroir tient à cœur aux Venerquois.
Plus récemment, le Docteur Auguste Guilhem, ancien maire de Venerque, donna à sa mort en 1922, sa propriété de Julia pour y installer un centre hospitalier ; actuellement, Institut Médico Pédagogique.
Pour plus de renseignements sur l’histoire de Venerque, consultez le site de l’Association du Patrimoine de Venerque (APV).
Le blason de Venerque
Liste des maires
1870 | Georges Berdoulat |
de 1870 à 1876 | Emmanuel Guilhem |
de 1876 à 1880 | Pierre Jaubart |
de 1880 à 1881 | Jean Lambert |
de 1881 à 1896 | Emmanuel Guilhem |
de 1896 à 1911 | Jean-Marie Bergeaud |
de 1911 à 1912 | Auguste Guilhem |
de 1912 à 1923 | Eugène Gineste |
de 1923 à 1944 | Auguste Pourciel |
de 1944 à 1953 | Germain Méric |
de 1953 à 1971 | Roger Francazal |
de 1971 à 1977 | Jean Desclaux |
de 1977 à 1989 | Jean-Jacques Arnaud |
de 1989 à 2008 | Hélène Breton |
de 2008 à 2020 | Michel Duviel |
depuis 2020 | Michel Courtiade |
Personnages célèbres
- Jean-Baptiste Noulet
Jean Baptiste Noulet était un chercheur et naturaliste venerquois (1802-1890).
- Édouard Lacombe
Édouard Lacombe était un auteur-compositeur venerquois (1874-1972); ses œuvres sont éclectiques : clarinette, musique militaire, fanfare…
- L’abbé Jean Barthès
Jean Barthès était un poète, nommé curé de Venerque en 1885 (?-1904). Un article récent sur l’abbé Barthès en cliquant ici.